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l'heure des loups
15 juin 2011

Le retour du pêcheur

Le retour du pêcheur. Zanzibar, 2002


chiens et loups

Agnes Dupré, photographe

 

POESIE-CG

Christine Goyard G., plasticienne, Lyon, Rhône-Alpes


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Commentaires
M
Je sens déjà la fraicheur du soir affaiblir mes os<br /> Et pourtant, mon coeur est chaud à la vue de ces lumières lointaines<br /> Lueur d'espoir, promesse d'une vie incertaine<br /> J'ai choisi le noir et la mort pour briser l'étau<br /> Qu'importe les hurlements des vagues et une pirogue surgelée<br /> Qu'importe le ventre creux et les corps frêles tremblants<br /> Je ne supporte plus les larmes de maman<br /> Et si je dois être la jouissance des poissons,<br /> Réjouissez vous aussi car au lieu d'esclavage j'ai choisi la liberté. <br /> <br /> Mame Ndiaga, étudiant à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
A
Moi aussi je partirai, bientôt. Moussa le répète dans sa tête, encore et encore, en parcourant le pont. Sous ses pieds le bois est encore chaud des restes du jour. La barque de son oncle Samir n’est pas sortie pêcher, aujourd’hui. Samir ne se donne plus la peine de sortir ces jours-ci. Il gagne tellement plus à faire le passeur, la nuit. Moussa fait les cent pas sur la barque. Il ferme les yeux, écarte lentement les bras, c’est un funambule. Il respire l’air tiède du soir. Il n’entend pas le ronron des immeubles à touristes flottants qui passent tout près, qui passent tous les jours et ne s’arrêtent jamais. Il n’entend pas le doux bruit de la mer qui lèche la plage et caresse la coque. Il n’entend pas non plus les cris des enfants et les voix des femmes au loin. Il n’a pas peur. Il est déjà loin, de l’autre côté. Dans le Nord, dans la ville illuminée dont Idriss, Amine et les autres lui ont tant parlé. Ils lui enverront bientôt l’argent. Ils ont promis. Samir sera obligé d’accepter, s’il a l’argent. Et tant pis s’il n’a que 15 ans. 15 ans, c’est déjà vieux pour commencer sa vie, se dit Moussa.<br /> <br /> Audrey Caulonque, consultante, Guéthary, Pays basque
L
La nuit était tombée. Le ciel était presque mauve avec quelques teintes orangées.<br /> Il était là, debout sur le bateau, prêt à partir à fixer l'horizon.<br /> Mais, je ne voulais pas quitter cet endroit, cette île, notre refuge... Si loin de tout.<br /> On y avait été heureux, pourquoi en partir ?<br /> Il me répétait sans cesse "ouvre les yeux".<br /> Lorsque je me suis décidée à les ouvrir, je me suis retrouvée en plein milieu d'une rue.<br /> Entourée de gens, de bruit, d'odeurs... Je ne comprenais rien... Mais telle était la réalité, si loin de mon île."<br /> <br /> Leila Fellah, Créteil
l'heure des loups
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