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l'heure des loups
15 juin 2011

Les nuits de Pondichéry

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C
À la vision de cette photo mon cœur de voyageuse se met immédiatement à battre plus fort. Je crois reconnaître l'Inde, mon pays de cœur, et en particulier Pondichéry, où je suis allée tant de fois et où j'ai bien l'intention de m'installer un jour. Je me sens soudain comme transportée. A peine revenue de ce pays depuis janvier dernier je voudrais encore y être. C'est comme si le temps s'était arrêté, je rêve... <br /> Je suis loin, j'ai quitté Paris et sa folie furieuse pour repartir à nouveau sur les routes de ce pays que j'aime tant, à la rencontre de ses habitants. Tous mes sens sont en éveil. Les couleurs, les sons, les odeurs de Pondi m'habitent soudain. Est-ce vraiment Pondi ? Je crois bien que oui. C'est l'heure des loups, le moment où la nuit précède les premières lueurs de l'aube, le moment où les fantômes de la nuit vont bientôt disparaître. Justement j'en vois surgir un au détour d'une rue, et pas n'importe lequel. Mes émotions me jouent des tours, ce n'est pas possible. Et pourtant si, c'est bien lui. Je crois reconnaître Bharat dans la nuit, mon ami le conducteur de cyclo-pousse, qui m'attend devant notre lieu habituel de rendez-vous. Il est là debout, tranquille, prêt à m'emmener faire le tour de la ville, à la lueur des réverbères. Nous serons comme toujours parmi les premiers à parcourir la ville au lever du soleil, alors que la circulation recommence, que le monde se réveille tout doucement. De nouvelles aventures et de belles rencontres nous attendent. Je vois déjà surgir une dame dans la nuit, elle s'occupe de sa maison et des corvées habituelles. En Inde on se lève tôt. Peut être irons-nous l'aborder ? Qui est-elle ? Il y a des pays qui vous imprègnent plus que d'autres, et des rencontres et amitiés magiques qui vous lient à jamais à ces destinations.<br /> Les rues de Pondichéry défilent soudain devant mes yeux, elles sont toujours aussi belles, mais à l'heure des loups c'est encore plus intense....<br /> <br /> Catherine Gaudin, photographe, Chatillon, Ile de France
E
Parcours croisé<br /> <br /> Au réveil de la rue,<br /> Au crépitement du matin,<br /> J’entre dans le fourmillement matinal<br /> Je marche depuis de longues heures<br /> Sur des lignes discontinues<br /> Des ruelles en pointillé.<br /> A l’aube d’un croisement je rencontre cet homme<br /> Figure singulière, visage marqués.<br /> Les plis sinueux de son visage me parlent de ce paysage étranger. J’emprunte l’asphalte irrégulière, accidenté par des va et vient réguliers. Le bleu, intense, flouté, couleur fumé recouvre le bitume<br /> Au loin des bruits assourdissants,<br /> J’entends la cacophonie des premières heures.<br /> Les bruissements des arbres murmurent doucement<br /> Cette cantique matinale.<br /> <br /> Elodie Rousselot, graphiste au bon marché, Paris<br /> <br /> <br /> A la croisée des chemins,<br /> Et lorsque la lumière s’efface<br /> Les certitudes trépassent<br /> Pour laisser place à l’incertain<br /> <br /> A l’aube d’un autre lendemain<br /> Et lorsque la lumière se fait plus vivace<br /> L’homme a son destin fait face<br /> Cultivant un champ de possibles sans fin<br /> <br /> Elsa Fernicle, globe-trotteuse, Bora Bora, Polynésie française
G
Ça n'est pas l'Afrique, je sais, en tout cas ça m'étonnerait. Mais quand je vois cette image, je m'y trouve replongée. On est fin 1986, ou tout début 1987, la précision s'est envolée mais pas l'impression. C'était ma première fois. Ma première fois d'Afrique et d'avion. J'avais dû négocier à l'aéroport le passage de quelque équipement, prête à devoir raquer mais l'homme riait d'un passeport d'ingénieur sur une femme gamine, il a dit Allez, passez.<br /> Mon bien-aimé m'attendait de l'autre côté, c'était bizarre de se voir deux ou trois mois après. Il était là pour sa coopé, comme on disait alors. Saurions-nous encore faire l'amour ? Nous avons pris un taxi. Il a d'abord traversé toute une zone de maisons basses, comme celles de l'image, les plantes au bord, le carrefour, mais la rue n'était pas goudronnée et pleine de monde et de vie. Des véhicules non calibrés, dont j'ai pu me demander s'ils roulaient à gauche ou à droite. La végétation si près des maisons, les trottoirs en esquisse, et tant de gosses qui jouaient (était-ce un jour de congé ?). La fatigue du voyage et du très chaud après très froid a disparu d'un coup. Ce pays changerait ma vie. Virerait quelques saloperies qu'on m'avait inculquées.<br /> Et j'allais aimer ça.<br /> Cette photo rend très fort ma première vision d'Afrique, qu'elle ne représente sans doute pas.<br /> <br /> Gilda Fiermonte, blogueuse, Clichy la Garenne, île de France
S
Afrique ? Asie ? On se demande où la photo a-t-elle été prise ? On veut identifier, reconnaître… Pourtant, plus que vers un lieu, c’est vers un sentiment, un souvenir que doit nous amener une photo. Comme peuvent parfois le faire un parfum ou une musique… C’est ça la magie de la photo.<br /> <br /> Une fin de journée après une journée de visite, une odeur de fleurs dans l’air, une saine fatigue, un sentiment de plénitude… Voilà ce que m’inspire cette photo. Ce moment magique entre chien et loups où les frontières deviennent floues, où l'on n’est pas encore tout à fait d’ici mais on n’est déjà plus tout à fait de chez nous… <br /> <br /> Stéphanie Battet, voyageuse amateur, Paris
l'heure des loups
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