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l'heure des loups
15 juin 2011

Le Corsaire

loups-b017

Le Corsaire. Ile du Mozambique 2003.

 

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Commentaires
I
Un enfant couché <br /> <br /> <br /> <br /> Isabelle Sprung<br /> <br /> <br /> <br /> Un enfant couché à même le sol repose près de sa mère. <br /> <br /> Seul un tissu rouge le protège de la dureté de la terre<br /> <br /> Il fait nuit, on ne sait s’il fait très chaud.<br /> <br /> Elle semble les protéger de tous les maux.<br /> <br /> Les autres enfants se tiennent tout contre leur mère<br /> <br /> Aux cheveux enserrés dans un fichu rouge noué à l’envers.<br /> <br /> La joie qu’ils éprouvent les transporte à l’instant même<br /> <br /> Où mon regard doux croise le leur et les aime.<br /> <br /> Le plus grand se tient debout, il s’en va, s’émancipe,<br /> <br /> Fier et droit, il va, par les rues de cette lointaine cité où l’on vit de peu.<br /> <br /> Elever les enfants, les aimer et les laisser partir.
G
il était une fois...<br /> Non, un conte de fées<br /> Mais la vie brute, douloureuse comme un poignard dans l'âme.<br /> Il était une fois des peuples, meurtris, anéantis, spoliés, violés, humiliés,<br /> Et laissés tels des charniers aux regards des autres<br /> Il était une fois cette photo où je m'aventurais tel un oeil voyeur.<br /> En ce tableau, je m'immisçais et entrais dans leurs corps et âmes.<br /> Un tourbillon m'emportait.<br /> Où étais-je ?<br /> Cet enfant au pullover rouge m'invitait à le suivre de son air défiant et fier.<br /> Et cette tâche rouge au centre de l'oeuvre photographique ne pouvait m'empêcher de penser à certaines oeuvres de l'école italienne et hollandaise où subitement il ya cette couleur sanguine au centre du tableau.<br /> Puis, au-delà, le corps de cet enfant, gisant avec son pieu dans son petit corps frêle, exposé, lui aussi sur une couverture rouge...<br /> Le sang, toujours présent ? immuable, dérangeant, le même...<br /> Le sang de ce peuple, son combat, perdu d'avance !<br /> Oublié, inintéressant !<br /> Puis mon oeil revient à ma sensation première, le choc.<br /> Cette grille, ces barreaux, fermeture à la parole !<br /> Le charnier !<br /> Sur combien se sont-ils acharnés !<br /> Encore et encore, toujours et toujours<br /> Combien de temps devrons-nous, devront-ils subir la folie des hommes, sans grand H !<br /> Je ne sais si mon oeil est juste<br /> Mais devant la beauté de ces trois plans, pouvons-nous rester de marbre ?<br /> Rien n'y change en effet, mais j'ai senti, oui, j'ai senti une part de moi-même vivre pour autrui.<br /> La seule parole qui me vient devant cette oeuvre est :<br /> Malgré vos atrocités,<br /> Malgré ce que j'ai vu en tant qu'enfant,<br /> Malgré, peut-être mon petit frère étendu derrière moi avec ce pieu et dormant dans la tranquillité du repos éternel et faut-il encore que j'y crois.<br /> Regardez-moi !<br /> Regardez, comme je suis fier !<br /> Personne ne me fera tomber !<br /> La vie continue autour de moi !<br /> Je me dois de la regarder en face !<br /> Je suis là et je resterai là,<br /> Quitte à vous déranger,<br /> Avec mon pullover rouge !<br /> <br /> Gersende le Gars  
V
N'avoir rien autour de soi<br /> Avoir tout au fond de soi<br /> Ce tout qui fait dense le rien<br /> Souffle d'amour pour le bien<br /> Si tien il soulève mon corps<br /> Dans l'âme de ton regard d'or<br /> Ne voir rien autour de soi<br /> Est miroir au fond de soi <br /> <br /> Valérie Proust, shiatsuka, Paris.
l'heure des loups
  • Exposition "participative" ou le public est invite a écrire ce que lui evoquent les photographies de l'exposition, et d'autre part, a regarder différemment la même image en fonction des textes qui l accompagnent.
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