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l'heure des loups
15 juin 2011

Parfums de la nuit mouillée

loups-b008

Parfums de la nuit mouillée. Nuit d’orage à Stonetown, île de Mozambique, 2000.

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Commentaires
K
Quelque part, dans un petit village tranquille de Provence... ces fêtes du 14 juillet s'annoncent bien. Nous sommes en 1960, le temps est clément.<br /> <br /> Mes amis sont tous là! Ils sont arrivés tôt. Rémi surnommé "le crapaud", à cause de ses verrues... les frères Espigouze, ceux de la colline de la Sarriette et mon cher Antoine...<br /> <br /> Ils n'attendent plus que moi. Je les ai "convoqués".<br /> <br /> "Marcellin du bout de la garrigue"! Le chef, le décideur, le cerveau du "commando", le dénicheur de bonnes blagues.... je suis tout çà à la fois.<br /> <br /> Mais, je ne peux plus me taire et leur cacher la vérité.<br /> <br /> Dans quelques heures, je partirai pour de longs mois.<br /> <br /> J'entends dans le lointain, l'horloge du clocher de l'église.<br /> <br /> Devenir prêtre, voilà ma destinée.<br /> <br /> Kontxi, employée, Bègles , Gironde<br />  
J
Comme tout parisien de naissance, il me plait à penser que le charme principal de la province, c’est l’apéritif de sept heures au bistro du coin, au crépuscule d’une chaude journée de printemps. <br /> Certes, il y a sans doute loin, des façades décrépites de la photo aux rues d’un petit village du Pays basque ou de la Chalosse, des silhouettes effacées sous la tonnelle aux lecteurs de Midi-Olympique que mon esprit voudrait imaginer. <br /> Car bien sûr, dans un tel décor, il ne peut être question d’autre chose que des charges des avants de Bayonne, de la remontée du Stade Montois.<br /> Le froid de l’hiver nous trouve souvent, dans les cafés embrumés de la place de la Contrescarpe, à rêver de Rimbaud aux Afriques en buvant, avec une délicatesse trop raffinée, des alcools saturés d’exotisme : de la Stolichnaya, de la Zubrowka, du père Labat, du Trois-Rivières avec un zeste de citron vert. En revanche, sous les floraisons d’avril au café Guy Boniface de Mont-de-Marsan, le « Remettez-nous ça ! » ne peut s’appliquer qu’à une franche tournée de Pastis. <br /> Il y a une forme de mauvaise foi à tenir pour une taverne du sud-ouest cette terrasse dont certains indices, la qualité de l’air, la texture de l’atmosphère, me laissent à penser qu’elle ne s’ouvre pas sur le ciel des Landes, mais l’imagination a ceci de commun avec l’égoïsme qu’elle ne se met en branle que pour ce qui touche notre sensibilité particulière. Le romanesque de l’image, je l’imagine ou plutôt je le rêve : ce serait de pousser la porte de ce bistro dans une vapeur d’anis, et d’y allumer une cigarette, en gageant que les hygiénistes fous qui ont décidé de débusquer, comme lapins en garenne, les dernières formes d’affirmation de ce que les régimes civilisés appelaient, dans les temps anciens, la vie privée, n’ont pas étendu leurs méfaits jusqu’aux rives de l’Adour. S’il y a encore quelques esprits suffisamment indociles pour faire entendre raison aux croquemorts de la vie rêvée par le ministère du je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas, sans doute peut-on en recruter une escouade dans l’arrière-salle du café Guy Boniface. <br /> En cette silhouette vacillante, titubante, au premier plan de la photo, en qui je me plaisais à imaginer le fragile et délicieux Antoine Blondin, revenant de sa troisième mi-temps en ayant oublié le manuscrit de son article sur la banquette de moleskine, n’est-il pas en réalité plus plaisant d’imaginer un basile de l’inspection de la santé publique, recherchant la pharmacie la plus proche après avoir tenté d’expliquer les méfaits du tabagisme passif à quelques troisièmes-lignes, certes compréhensifs, mais d’une bonne tenue en mêlée ?<br /> <br /> Jacques Bernard, oisif, Paris.
S
Prochaine nuit …<br /> <br /> Peu à peu le jour m’abandonne,<br /> il emporte avec lui<br /> cette petit parcelle de vie<br /> qu’a été ma journée aujourd’hui.<br /> Quelques rayons de soleil<br /> lèchent encore la façade<br /> de cette vieille maison<br /> qui telle une sentinelle immobile<br /> me regarde passer…<br /> Bientôt la nuit s’abattra<br /> dans les rues de ce village.<br /> Quelques odeurs, de plantes<br /> encore bouillantes de l’odeur du soleil,<br /> endorment pour quelques instants, <br /> mes sens en éveil,<br /> qui attendent avec angoisse,<br /> l’obscurité naissante.<br /> Alors je deviendrai,<br /> une ombre parmi les ombres, <br /> me fondant dans cette obscurité<br /> qui chemin faisant,<br /> après les derniers éclairs de jour<br /> me renverra à mes peurs enfantines<br /> de la prochaine nuit…<br /> <br /> Sylvette Cohen, galerie Valperga, Nice, Alpes maritimes
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